« Monsieur Aznavour »
L’histoire un peu people rapporte que Charles Aznavour aurait choisi lui-même le duo Mehdi Idir et Grand Corps Malade, un peu avant sa mort en 2018 car il aurait été touché et impressionné par leur film « Patients » tourné en 2016.
Peut-être. En tout cas « Monsieur Aznavour » est un biopic très classique, bien fait mais sans la moindre distance par rapport au personnage. C’est un film entièrement dédié au talent, à la carrière et à la gloire de Charles Aznavour, star hors norme de la chanson française, avec un palmarès assez hallucinant : plus d’un millier de chansons, des centaines de spectacles dans les plus grandes salles du monde et une formidable longévité.
L’histoire est divisée en 5 chapitres qui portent chacun le titre d’une chanson emblématique. Au départ, il y a le petit Charles Aznavourian qui grandit à Paris dans une famille pauvre de réfugiés arméniens. Adolescent, il assiste à l’éclatement de la deuxième guerre mondiale puis il rencontre Pierre Roche, dandy pianiste, avec qui il forme un duo au succès grandissant. Et coup de chance : Edith Piaf les prend sous son aile … Charles poursuit seul son chemin en France et devient l’assistant d’Edith Piaf … sa grande histoire commence …
C’est bien raconté, avec émotion, respect, admiration et l’étourdissement de quelques envolées musicales.
De toute évidence, les deux réalisateurs se sont effacés devant l’immensité du personnage et n’ont pas vraiment proposé un travail personnel et original de mise en scène …
Mais derrière Aznavour, ils ont sublimé le travail artistique de Tahar Rahim, comédien toujours remarquable depuis sa révélation dans « Un prophète » de Jacques Audiard. Tahar Rahim non seulement s’approprie le personnage d’Aznavour, dont il tente de reproduire faits et gestes, sans pour autant lui ressembler en permanence. Avec aussi un énorme apprentissage musical. Une impressionnante composition dramatique.
« 4 Zéros »
Plus de 20 ans après « 3 Zéros », une comédie populaire située dans les milieux du foot, Fabien Onteniente (qui a notamment fait les 3 films « Camping » entre temps) remet le couvert avec ce « 4 Zéros », tout aussi formaté que le précédent, dont on retrouve certains personnages comme Sylvie et son frère Alain Colonna (Isabelle Nanty et Gérard Lanvin).
Sylvie, toujours présidente du club de foot féminin local a refait sa vie avec José Pinto avec qui, elle gère, vaille que vaille, un petit restaurant portugais où travaille aussi Manu, le fils de Pinto, 30 ans, un peu paumé, qui rêve de devenir agent de joueurs et Kidane, un adolescent comorien réfugié qui se révèle être un jeune prodige de foot … qui pourrait peut-être les aider à sortir de la dèche financière. Sylvie appelle alors son frère Alain Colonna, ex agent de joueurs de grande notoriété, qui s’est retiré des affaires pour vivre une retraite tranquille à Tahiti. Il revient alors à Paris pour s’occuper de la peut-être future star du PSG mais le monde du foot a changé …
Il ne faut pas avoir vu « 3 Zéros » pour comprendre ce nouvel opus qui utilise les mêmes ingrédients, en insistant sur l’univers de pacotille, clinquant, vulgaire, trafiqué des coulisses du foot avec ici, face à Alain Colonna, un certain DZ, hâbleur et grande gueule, agent vedette aux allures de rappeur américain, évidemment corrompu. Il y a aussi la nouvelle petite pépite du foot, le soi-disant futur M’Bappé, dont il est beaucoup question mais qu’on ne voit pas souvent sur le devant de la scène.
Bref, un pur produit « Onteniente » qui surfe sur ses habituelles recettes et s’appuie sur des comédiens moulés dans le genre, qui ont toujours leur petit succès : Isabelle Nanty, Gérard Lanvin et Didier Bourdon
André CEUTERICK
« Monsieur Aznavour »
L’histoire un peu people rapporte que Charles Aznavour aurait choisi lui-même le duo Mehdi Idir et Grand Corps Malade, un peu avant sa mort en 2018 car il aurait été touché et impressionné par leur film « Patients » tourné en 2016.
Peut-être. En tout cas « Monsieur Aznavour » est un biopic très classique, bien fait mais sans la moindre distance par rapport au personnage. C’est un film entièrement dédié au talent, à la carrière et à la gloire de Charles Aznavour, star hors norme de la chanson française, avec un palmarès assez hallucinant : plus d’un millier de chansons, des centaines de spectacles dans les plus grandes salles du monde et une formidable longévité.
L’histoire est divisée en 5 chapitres qui portent chacun le titre d’une chanson emblématique. Au départ, il y a le petit Charles Aznavourian qui grandit à Paris dans une famille pauvre de réfugiés arméniens. Adolescent, il assiste à l’éclatement de la deuxième guerre mondiale puis il rencontre Pierre Roche, dandy pianiste, avec qui il forme un duo au succès grandissant. Et coup de chance : Edith Piaf les prend sous son aile … Charles poursuit seul son chemin en France et devient l’assistant d’Edith Piaf … sa grande histoire commence …
C’est bien raconté, avec émotion, respect, admiration et l’étourdissement de quelques envolées musicales.
De toute évidence, les deux réalisateurs se sont effacés devant l’immensité du personnage et n’ont pas vraiment proposé un travail personnel et original de mise en scène …
Mais derrière Aznavour, ils ont sublimé le travail artistique de Tahar Rahim, comédien toujours remarquable depuis sa révélation dans « Un prophète » de Jacques Audiard. Tahar Rahim non seulement s’approprie le personnage d’Aznavour, dont il tente de reproduire faits et gestes, sans pour autant lui ressembler en permanence. Avec aussi un énorme apprentissage musical. Une impressionnante composition dramatique.
« 4 Zéros »
Plus de 20 ans après « 3 Zéros », une comédie populaire située dans les milieux du foot, Fabien Onteniente (qui a notamment fait les 3 films « Camping » entre temps) remet le couvert avec ce « 4 Zéros », tout aussi formaté que le précédent, dont on retrouve certains personnages comme Sylvie et son frère Alain Colonna (Isabelle Nanty et Gérard Lanvin).
Sylvie, toujours présidente du club de foot féminin local a refait sa vie avec José Pinto avec qui, elle gère, vaille que vaille, un petit restaurant portugais où travaille aussi Manu, le fils de Pinto, 30 ans, un peu paumé, qui rêve de devenir agent de joueurs et Kidane, un adolescent comorien réfugié qui se révèle être un jeune prodige de foot … qui pourrait peut-être les aider à sortir de la dèche financière. Sylvie appelle alors son frère Alain Colonna, ex agent de joueurs de grande notoriété, qui s’est retiré des affaires pour vivre une retraite tranquille à Tahiti. Il revient alors à Paris pour s’occuper de la peut-être future star du PSG mais le monde du foot a changé …
Il ne faut pas avoir vu « 3 Zéros » pour comprendre ce nouvel opus qui utilise les mêmes ingrédients, en insistant sur l’univers de pacotille, clinquant, vulgaire, trafiqué des coulisses du foot avec ici, face à Alain Colonna, un certain DZ, hâbleur et grande gueule, agent vedette aux allures de rappeur américain, évidemment corrompu. Il y a aussi la nouvelle petite pépite du foot, le soi-disant futur M’Bappé, dont il est beaucoup question mais qu’on ne voit pas souvent sur le devant de la scène.
Bref, un pur produit « Onteniente » qui surfe sur ses habituelles recettes et s’appuie sur des comédiens moulés dans le genre, qui ont toujours leur petit succès : Isabelle Nanty, Gérard Lanvin et Didier Bourdon
André CEUTERICK