« Maxxxine »
Un film de genre, entre thriller psychologique, hommage nostalgique et caustique au frissonnant Hollywood des années 80.
En fait, c’est la suite du précédent film de Ti West, « X », sorti en 2022, qui retrouve son actrice principale, Mia Goth, dans le rôle titre.
L’histoire se passe à Los Angeles, dans les années 80, Maxine, 33 ans, star du porno, veut devenir actrice. Elle décroche un rôle dans un ambitieux film d’horreur qui pourrait enfin lancer sa carrière…
Dehors, un serial killer, le Traqueur de la nuit, terrorise la ville et on retrouve les corps de deux femmes – des collègues de Maxine – marquées d’un pentagramme satanique… Maxine est interrogée par la police …
En marge de la préparation du tournage du film pour lequel Maxine est engagée, Ti West met en scène une intrigue de poursuites, de détectives, de règlements de compte, avec quelques assassinats et scènes de violence, le tout dans des décors de cinéma très hollywoodien. Le film est ainsi imprégné de l’esthétique de l’époque et de l’ambiance des films à suspense mais c’est aussi le portrait d’une anti-héroïne, ambitieuse, égoïste, qui transgresse son passé, intrigante, active et passionnée. Dans ce personnage de Maxxxine (avec 3 x), on retrouve la dualité des petites actrices, un faux devenir : la soif de gloire et la prise de conscience morale. Ti West raconte ainsi, à sa manière, sa propre fable-satire du cinéma.
Memory
C’est le deuxième film en anglais du cinéaste mexicain Michel Franco, qui en a déjà fait 8 au total.
« Memory » est un drame familial, intime, psychologique, à connotation sociale aussi, qui vaut par la richesse et la complexité de ses personnages pour lesquels le réalisateur éprouve une juste et sincère empathie.
Sylvia, assistante sociale, mène une vie ordonnée et structurée. Elle partage son temps entre sa fille, sont travail et les réunions des A.A.
A la fête des anciens de son lycée, elle croit retrouver un homme de son passé. Celui-ci la suite jusque devant chez elle … Le lendemain matin, il est toujours là, affalé, désorienté. Dans son téléphone, elle trouve le numéro de son frère Isaac, qui vient le chercher. L’homme s’appelle Saul, il souffre de démence et a perdu la mémoire du temps, des gens, de ce qui se passe … Sylvia entre en contact avec sa famille et commence à s’occuper de lui …
Michel Franco crée une rencontre impromptue autant qu’improbable entre deux êtres humainement assombris, brisés à l’intérieur d’eux-mêmes, accablés par un passé douloureux, que leurs fractures rapprochent et qui se révèlent à eux-mêmes. C’est l’histoire de deux vies qui se réveillent et tentent de sortir la tête de l’eau, avec aussi, pour l’un comme pour l’autre, le poids du carcan familial, avec quelques secrets qui se révèlent enfin.
« Memory », c’est l’histoire de deux mémoires absentes qui se réactivent l’une, l’autre, l’histoire de deux solitudes intérieures qui pourraient vaincre une compréhension mutuelle, voire certains élans de tendresse. Il s’agit, pour Sylvia, de surmonter les traumatismes du passé, et pour Saul de conjurer son errance mentale.
Jessica Chastain et Peter Sarsgaard donnent à ces deux personnages la pleine mesure de leur fragilité, de leur sensibilité écorchée, de leur appel salvateur à l’autre.
André Ceuterick
« Maxxxine »
Un film de genre, entre thriller psychologique, hommage nostalgique et caustique au frissonnant Hollywood des années 80.
En fait, c’est la suite du précédent film de Ti West, « X », sorti en 2022, qui retrouve son actrice principale, Mia Goth, dans le rôle titre.
L’histoire se passe à Los Angeles, dans les années 80, Maxine, 33 ans, star du porno, veut devenir actrice. Elle décroche un rôle dans un ambitieux film d’horreur qui pourrait enfin lancer sa carrière…
Dehors, un serial killer, le Traqueur de la nuit, terrorise la ville et on retrouve les corps de deux femmes – des collègues de Maxine – marquées d’un pentagramme satanique… Maxine est interrogée par la police …
En marge de la préparation du tournage du film pour lequel Maxine est engagée, Ti West met en scène une intrigue de poursuites, de détectives, de règlements de compte, avec quelques assassinats et scènes de violence, le tout dans des décors de cinéma très hollywoodien. Le film est ainsi imprégné de l’esthétique de l’époque et de l’ambiance des films à suspense mais c’est aussi le portrait d’une anti-héroïne, ambitieuse, égoïste, qui transgresse son passé, intrigante, active et passionnée. Dans ce personnage de Maxxxine (avec 3 x), on retrouve la dualité des petites actrices, un faux devenir : la soif de gloire et la prise de conscience morale. Ti West raconte ainsi, à sa manière, sa propre fable-satire du cinéma.
Memory
C’est le deuxième film en anglais du cinéaste mexicain Michel Franco, qui en a déjà fait 8 au total.
« Memory » est un drame familial, intime, psychologique, à connotation sociale aussi, qui vaut par la richesse et la complexité de ses personnages pour lesquels le réalisateur éprouve une juste et sincère empathie.
Sylvia, assistante sociale, mène une vie ordonnée et structurée. Elle partage son temps entre sa fille, sont travail et les réunions des A.A.
A la fête des anciens de son lycée, elle croit retrouver un homme de son passé. Celui-ci la suite jusque devant chez elle … Le lendemain matin, il est toujours là, affalé, désorienté. Dans son téléphone, elle trouve le numéro de son frère Isaac, qui vient le chercher. L’homme s’appelle Saul, il souffre de démence et a perdu la mémoire du temps, des gens, de ce qui se passe … Sylvia entre en contact avec sa famille et commence à s’occuper de lui …
Michel Franco crée une rencontre impromptue autant qu’improbable entre deux êtres humainement assombris, brisés à l’intérieur d’eux-mêmes, accablés par un passé douloureux, que leurs fractures rapprochent et qui se révèlent à eux-mêmes. C’est l’histoire de deux vies qui se réveillent et tentent de sortir la tête de l’eau, avec aussi, pour l’un comme pour l’autre, le poids du carcan familial, avec quelques secrets qui se révèlent enfin.
« Memory », c’est l’histoire de deux mémoires absentes qui se réactivent l’une, l’autre, l’histoire de deux solitudes intérieures qui pourraient vaincre une compréhension mutuelle, voire certains élans de tendresse. Il s’agit, pour Sylvia, de surmonter les traumatismes du passé, et pour Saul de conjurer son errance mentale.
Jessica Chastain et Peter Sarsgaard donnent à ces deux personnages la pleine mesure de leur fragilité, de leur sensibilité écorchée, de leur appel salvateur à l’autre.
André Ceuterick