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Clap Ciné du 17 juillet
Publié le 17 juillet, 2024

Le film à voir cette semaine, c’est « Fremont »de Babak Jalali, un réalisateur-monteur d’origine iranienne.

Jeune réfugiée afghane, Donya vit à Fremont, une petite ville de la banlieue de San Francisco, dans une modeste résidence qui rassemble d’autres réfugiés qui ont fui le régime des Talibans.

Elle travaille dans une fabrique de « fortune cookies » tenue par une famille de Chinois.  Les « fortune cookies,, ce sont des petits biscuits emballés avec des messages de promesse et d’optimisme.  D’abord affectée à l’emballage, elle est ensuite responsable de la rédaction de ces petits textes qui lui permettent de s’exprimer un peu librement …

Le réalisateur s’attache au parcours et à la personnalité intime de Donya.  Quelques mois auparavant Donya était traductrice sur une base américaine en Afghanistan dont elle a pu être évacuée, en laissant derrière elle, des membres d’une famille dont elle parle peu.  Même si elle nourrit un certain sentiment de culpabilité, Donya espère une vie meilleure et positive, liée à une vague perception de l’illusoire rêve américain. Par le biais de différentes conversations avec un psychiatre,  on en apprend un peu plus sur la vie, les aspirations et le caractère de Donya,

Le film est tourné en noir et blanc, avec une mise en scène rigoureuse, épurée, sans le moindre mouvement ni écart inutile, mais qui, avec une tension relative et mesurée, valorise l’histoire de cette jeune femme, certes banale et commune, mais qui dégage un vrai sens d’humanité, où il est question d’espoir, d’ennui et de solitude. Avec la petite lueur d’un avenir toujours possible.

« Les pistolets en plastique« 

Dans « Les pistolets en plastique», Jean-Christophe Meurisse s’inspire de l’affaire Xavier Dupont de Ligonnès, ce père de famille suspecté d’avoir asassiné sa femme et ses quatre enfants dans la région de Nantes et considéré comme l’homme le plus recherché de France.  Un jour, la police a arrêté un certain Guy Jaoa à l’aéroport de Glasgow comme étant le tueur de Nantes alors qu’il s’agissait d’un anonyme, retraité de chez Renault, qui a passé plus de 24 heures dans les prisons écossaises.

Ici, il s’appelle Michel, est arrêté à Copenhague, comme étant le meurtrier aul Bernardin qui se la coule douce en Argentine !  Meurisse pimente cette fausse adaptation de digressions narratives assez insupportables avec notamment deux enquêtrices amateures déléguées d’une association citoyenne, un super indicateur un peu guignol de la police française, des policiers danois tournés en dérision, et quelques autres séquences satiriques et grotesques.

« Le larbin »

Dans « Le larbin », Alexandre Charlot et Franck Magnier mettent en scène Kad Merad dans le rôle du riche président d’un groupe hôtelier de luxe qui, excédé par les frasques délirantes de son insupportable fils Louis, imagine une fantaisie cinématographique qui le plongerait dans la réalité de l’époque de Louis XIV où il serait le larbin d’un noble décati !

Pour lui donner une leçon de réalisme, de respect et d’humilité, affirme-t-il, avec, au passage quelques mauvaises sentences sur l’industrie et le monde du cinéma. Et Kad Merad a entraîné la douce Isabelle Carré dans cette farce anachronique.

« Presque légal »

Enfin dans « Presque légal », le presque inconnu Max Mauroux pense réaliser la comédie de l’été avec une bande de jeunes loosers post-ados qui conçoivent une arnaque au petit commerce en squattant la nuit une petite épicerie d’un patelin estival pour se faire de l’argent facile …

Il y a un peu de fraîcheur, beaucoup trop de légèreté et quelques gags et poncifs si faciles et tellement usés !  Avec une bande de jeune peut-être apprentis comédiens et, dans de petits seconds rôles Marie-Anne Chazel et Olivier Marchal égarés dans ce piètre cinéma d’été.

André CEUTERICK

Clap Ciné du 17 juillet
Publié le 17 juillet, 2024

Le film à voir cette semaine, c’est « Fremont »de Babak Jalali, un réalisateur-monteur d’origine iranienne.

Jeune réfugiée afghane, Donya vit à Fremont, une petite ville de la banlieue de San Francisco, dans une modeste résidence qui rassemble d’autres réfugiés qui ont fui le régime des Talibans.

Elle travaille dans une fabrique de « fortune cookies » tenue par une famille de Chinois.  Les « fortune cookies,, ce sont des petits biscuits emballés avec des messages de promesse et d’optimisme.  D’abord affectée à l’emballage, elle est ensuite responsable de la rédaction de ces petits textes qui lui permettent de s’exprimer un peu librement …

Le réalisateur s’attache au parcours et à la personnalité intime de Donya.  Quelques mois auparavant Donya était traductrice sur une base américaine en Afghanistan dont elle a pu être évacuée, en laissant derrière elle, des membres d’une famille dont elle parle peu.  Même si elle nourrit un certain sentiment de culpabilité, Donya espère une vie meilleure et positive, liée à une vague perception de l’illusoire rêve américain. Par le biais de différentes conversations avec un psychiatre,  on en apprend un peu plus sur la vie, les aspirations et le caractère de Donya,

Le film est tourné en noir et blanc, avec une mise en scène rigoureuse, épurée, sans le moindre mouvement ni écart inutile, mais qui, avec une tension relative et mesurée, valorise l’histoire de cette jeune femme, certes banale et commune, mais qui dégage un vrai sens d’humanité, où il est question d’espoir, d’ennui et de solitude. Avec la petite lueur d’un avenir toujours possible.

« Les pistolets en plastique« 

Dans « Les pistolets en plastique», Jean-Christophe Meurisse s’inspire de l’affaire Xavier Dupont de Ligonnès, ce père de famille suspecté d’avoir asassiné sa femme et ses quatre enfants dans la région de Nantes et considéré comme l’homme le plus recherché de France.  Un jour, la police a arrêté un certain Guy Jaoa à l’aéroport de Glasgow comme étant le tueur de Nantes alors qu’il s’agissait d’un anonyme, retraité de chez Renault, qui a passé plus de 24 heures dans les prisons écossaises.

Ici, il s’appelle Michel, est arrêté à Copenhague, comme étant le meurtrier aul Bernardin qui se la coule douce en Argentine !  Meurisse pimente cette fausse adaptation de digressions narratives assez insupportables avec notamment deux enquêtrices amateures déléguées d’une association citoyenne, un super indicateur un peu guignol de la police française, des policiers danois tournés en dérision, et quelques autres séquences satiriques et grotesques.

« Le larbin »

Dans « Le larbin », Alexandre Charlot et Franck Magnier mettent en scène Kad Merad dans le rôle du riche président d’un groupe hôtelier de luxe qui, excédé par les frasques délirantes de son insupportable fils Louis, imagine une fantaisie cinématographique qui le plongerait dans la réalité de l’époque de Louis XIV où il serait le larbin d’un noble décati !

Pour lui donner une leçon de réalisme, de respect et d’humilité, affirme-t-il, avec, au passage quelques mauvaises sentences sur l’industrie et le monde du cinéma. Et Kad Merad a entraîné la douce Isabelle Carré dans cette farce anachronique.

« Presque légal »

Enfin dans « Presque légal », le presque inconnu Max Mauroux pense réaliser la comédie de l’été avec une bande de jeunes loosers post-ados qui conçoivent une arnaque au petit commerce en squattant la nuit une petite épicerie d’un patelin estival pour se faire de l’argent facile …

Il y a un peu de fraîcheur, beaucoup trop de légèreté et quelques gags et poncifs si faciles et tellement usés !  Avec une bande de jeune peut-être apprentis comédiens et, dans de petits seconds rôles Marie-Anne Chazel et Olivier Marchal égarés dans ce piètre cinéma d’été.

André CEUTERICK