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Clap Ciné du 29 mai
Publié le 29 mai, 2024

«Club Zéro ».

C’est seulement un an après sa sélection en compétition officielle au festival de Cannes (en 2023, donc), que « Club Zéro » de la réalisatrice autrichienne Jessica Hausner sort dans nos salles.

Elle développe ici un sujet étonnant, déroutant dont la redondance assez irrémédiable, finit par agacer.

Dans un lycée privé, une nouvelle enseignante, Miss Novak, initie un cours de nutrition avec un concept innovant, bousculant les habitudes alimentaires.

Sans qu’elle n’éveille les soupçons des professeurs et des parents, certains élèves tombent sous son emprise et intègrent le cercle très fermé du mystérieux Club Zéro.

D’abord ravis, les parents des adeptes vont commencer à s’inquiéter des effets produits par la méthode alimentaire prônée par Miss Novak qui fait figure de gourou plus que d’enseignante.

Au début, c’est plutôt intrigant, drôle même à certains moments.  Le sourire se fige assez vite pour faire place à une certaines nausée face à l’endoctrinement des élèves qui font même exploser leurs cellules familiales respectives.  De là, une critique acerbe et satirique de la société de consommation mais supplantée, d’une certaine manière, par le pouvoir grandissant jusqu’à devenir malveillant et impitoyable de cette sinistre femme–mystère qui semble se délecter sournoisement du délabrement physique de ses jeunes adeptes.  Avec quelque part, la mort qui rôde …

Avec Mia Wasikowska, dans le rôle principal, bien loin du personnage d’Alice au pays des merveilles de Tim Burton qui l’a révélée au cinéma en 2010 .

«Baghead » (littéralement traduit par « tête de sac » mais qui sort sous son titre original)

Un film de série B, genre horreur, thriller et fantastique, réalisé par Alberto Corredor (qui développe ici son court métrage primé en 2017).

Après la mort de son père, Iris, une jeune femme désœuvrée, hérite d’un vieux pub centenaire délabré et lugubre.  Intriguée, elle va quand même accepter de signer l’acte de succession que lui soumet un mystérieux notaire et s’installer, très provisoirement, dans cette sinistre bâtisse où la rejoint son amie Katie, dont on pense comprendre qu’elles ont vécu ensemble des années de galère dans des foyers d’accueil pour jeunes.

Mais ce qu’Iris ignore, c’est que son engagement de nouvelle propriétaire la lie inextricablement à une créature qui réside dans le sous-sol du pub, capable de communiquer avec les morts …

Le concept du mystère de l’invocation des morts fait penser au film « La main » réalisé par les frères Philippou, il y a un an ou deux, qui mettait en scène un groupe d’amis qui jouait à invoquer les esprits et à communiquer avec eux à l’aide d’une main en plâtre.

Ici, le sujet est plus restreint et concerne essentiellement le rapport entre Iris et le fantôme de son père mort dans des circonstances mystérieuses mais avec lequel elle avait perdu le contact depuis de nombreuses années.

Devenue la gardienne de cette créature qui peut, le temps de quelques minutes, se transformer en une personne décédée, Iris est tentée d’exploiter ce pouvoir contre rémunération … Mais pour elle aussi cela risque d’avoir un prix.

Une mise en scène très classique pour ce genre de films, un peu morne et terne, qui ne donnera des sensations qu’aux adeptes du genre …

André CEUTERICK

Clap Ciné du 29 mai
Publié le 29 mai, 2024

«Club Zéro ».

C’est seulement un an après sa sélection en compétition officielle au festival de Cannes (en 2023, donc), que « Club Zéro » de la réalisatrice autrichienne Jessica Hausner sort dans nos salles.

Elle développe ici un sujet étonnant, déroutant dont la redondance assez irrémédiable, finit par agacer.

Dans un lycée privé, une nouvelle enseignante, Miss Novak, initie un cours de nutrition avec un concept innovant, bousculant les habitudes alimentaires.

Sans qu’elle n’éveille les soupçons des professeurs et des parents, certains élèves tombent sous son emprise et intègrent le cercle très fermé du mystérieux Club Zéro.

D’abord ravis, les parents des adeptes vont commencer à s’inquiéter des effets produits par la méthode alimentaire prônée par Miss Novak qui fait figure de gourou plus que d’enseignante.

Au début, c’est plutôt intrigant, drôle même à certains moments.  Le sourire se fige assez vite pour faire place à une certaines nausée face à l’endoctrinement des élèves qui font même exploser leurs cellules familiales respectives.  De là, une critique acerbe et satirique de la société de consommation mais supplantée, d’une certaine manière, par le pouvoir grandissant jusqu’à devenir malveillant et impitoyable de cette sinistre femme–mystère qui semble se délecter sournoisement du délabrement physique de ses jeunes adeptes.  Avec quelque part, la mort qui rôde …

Avec Mia Wasikowska, dans le rôle principal, bien loin du personnage d’Alice au pays des merveilles de Tim Burton qui l’a révélée au cinéma en 2010 .

«Baghead » (littéralement traduit par « tête de sac » mais qui sort sous son titre original)

Un film de série B, genre horreur, thriller et fantastique, réalisé par Alberto Corredor (qui développe ici son court métrage primé en 2017).

Après la mort de son père, Iris, une jeune femme désœuvrée, hérite d’un vieux pub centenaire délabré et lugubre.  Intriguée, elle va quand même accepter de signer l’acte de succession que lui soumet un mystérieux notaire et s’installer, très provisoirement, dans cette sinistre bâtisse où la rejoint son amie Katie, dont on pense comprendre qu’elles ont vécu ensemble des années de galère dans des foyers d’accueil pour jeunes.

Mais ce qu’Iris ignore, c’est que son engagement de nouvelle propriétaire la lie inextricablement à une créature qui réside dans le sous-sol du pub, capable de communiquer avec les morts …

Le concept du mystère de l’invocation des morts fait penser au film « La main » réalisé par les frères Philippou, il y a un an ou deux, qui mettait en scène un groupe d’amis qui jouait à invoquer les esprits et à communiquer avec eux à l’aide d’une main en plâtre.

Ici, le sujet est plus restreint et concerne essentiellement le rapport entre Iris et le fantôme de son père mort dans des circonstances mystérieuses mais avec lequel elle avait perdu le contact depuis de nombreuses années.

Devenue la gardienne de cette créature qui peut, le temps de quelques minutes, se transformer en une personne décédée, Iris est tentée d’exploiter ce pouvoir contre rémunération … Mais pour elle aussi cela risque d’avoir un prix.

Une mise en scène très classique pour ce genre de films, un peu morne et terne, qui ne donnera des sensations qu’aux adeptes du genre …

André CEUTERICK