« Léo » (la fabuleuse histoire de Léonard de Vinci).
Un film d’animation en stop motion réalisé par Jim Capobianco pour raconter au jeune public (mais qui plaira aussi au plus grand nombre) le génial Léonard de Vinci et plus largement la Renaissance du début du 16ème siècle.
L’histoire commence à Rome en 1516. Léonard de Vinci s’attelle à ses recherches, toujours inventif et d’avant garde. Il est accusé par le pape Léon X de blasphème mais il réussit à faire régner la paix sur l’Italie menacée par l’envahissant François 1er.
Celui-ci est épaté par les inventions et les connaissances de Léonard et l’invite à rejoindre la Cour de France où il devient « Premier peintre, ingénieur et architecte ».
Installé au Château du Clos Lucé à Ambroise, il peut à présent poursuivre librement ses recherches, concevoir une cité idéale et surtout développer ses analyses anatomiques du corps humain … Mais pour le mégalomane François 1er, ce qui importe c’est la construction d’une gigantesque statue à son effigie …
Jim Capobianco nous invite ainsi à un grand voyage sur les traces de Léonard de Vinci, cet incroyable et insatiable personnage qui passe ses journées à dessiner d’étranges machines, à observer la lune, à voler comme un oiseau, à découvrir les secrets de la médecine et, surtout, tenter à percer le mystère de la vie.
Le récit est riche, foisonnant, débordant d’énergie et d’enthousiasme avec des scènes drôles, passionnantes, pétillantes … qui mêlent l’animation, le graphisme, le design et la partition musicale.
L’un des grands mérites de Capobianco est de s’adresser au jeune public avec intelligence, sans l’infantiliser ni sombrer dans le didactisme facile. Il évoque les réalités de l’époque : les intrigues politiques, la puissante influence de la religion, les rivalités entre les grands souverains d’Europe avides de puissance et de gloire mais aussi de l’avancée d’idées nouvelles, les recherches métaphysiques, l’éclosion des arts, le tout dans un film à la fois passionnant et divertissant.
Avec aussi quelques clins d’œil entendus : ainsi par exemple les brefs apartés que Léonard de Vinci parfois saisi par la mélancolie, adresse à sa chère Mona Lisa dont l’énigmatique portrait ne le quitte jamais !
Les voix françaises sont assurées par André Dussollier, Juliette Armanet, Marion Cotillard, Gauthier Battoue, Philippe Allard, entre autres.
« Tiger stripes» (à traduire par : les rayures du tigre)
Il y a très peu de cinéma en Malaisie, en tout cas de films qui sont connus à l’international. « Tiger stripes » est le premier long métrage de la Malaisienne Amanda Nell Eu, un premier essai et un coup de maître puisque qu’elle a d’emblée décroché le Grand Prix de la Semaine de la Critique au Festival de Cannes en 2023.
« Tiger Stripes » est un film riche, curieux, un peu déroutant qui mélange des genres : le film d’adolescents, le conte de légendes et traditions, le cinéma fantastique, …
Zaffan, une joyeuse élève de 12 ans, vit dans une petite communauté rurale en Malaisie. En pleine puberté, elle réalise que son corps se transforme à une vitesse inquiétante. Ses deux inséparables amies Farah et Mariam se détournent d’elle, ses parents s’inquiètent, puis l’école semble être sous l’emprise de forces mystérieuses. Zaffan croit voir des fantômes, parfois elle s’éloigne dans la forêt …
Amanda Nell Eu réalise une belle métaphore qui devient progressivement horrifique, autour de la puberté, du passage de l’enfance à l’adolescence, de la perte de l’innocence. Son film est remarquablement construit sur base de trois étapes dans l’évolution du personnages de Zaffan : l’insouciance, la transition d’un état à un autre, la révélation de sa vraie nature.
Le processus qu’elle développe fait un peu penser à « Carrie » de Brian De Palma (avec la formidable Sissi Spacek) ou encore à « La Mouche » de Cronenberg où Jeff Goldblum s’essaie à l’art de la téléportation moléculaire, sans qu’il n’y soit fait explicitement référence.
Amanda Nell Eu nous amène aussi à découvrir une autre culture et un autre mode de vie, avec la religion musulmane exprimée d’une manière propre et particulière, les traditions familiales, le fonctionnement « disciplinaire » et hiérarchique d’une école … un univers authentique mais que pénètrent insidieusement les réseaux sociaux et … l’utilisation des téléphones portables pour filmer des scènes de la vie quotidienne.
Une assez fascinante curiosité de cinéma (à l’instar de la mise en scène) à découvrir absolument.
André CEUTERICK
« Léo » (la fabuleuse histoire de Léonard de Vinci).
Un film d’animation en stop motion réalisé par Jim Capobianco pour raconter au jeune public (mais qui plaira aussi au plus grand nombre) le génial Léonard de Vinci et plus largement la Renaissance du début du 16ème siècle.
L’histoire commence à Rome en 1516. Léonard de Vinci s’attelle à ses recherches, toujours inventif et d’avant garde. Il est accusé par le pape Léon X de blasphème mais il réussit à faire régner la paix sur l’Italie menacée par l’envahissant François 1er.
Celui-ci est épaté par les inventions et les connaissances de Léonard et l’invite à rejoindre la Cour de France où il devient « Premier peintre, ingénieur et architecte ».
Installé au Château du Clos Lucé à Ambroise, il peut à présent poursuivre librement ses recherches, concevoir une cité idéale et surtout développer ses analyses anatomiques du corps humain … Mais pour le mégalomane François 1er, ce qui importe c’est la construction d’une gigantesque statue à son effigie …
Jim Capobianco nous invite ainsi à un grand voyage sur les traces de Léonard de Vinci, cet incroyable et insatiable personnage qui passe ses journées à dessiner d’étranges machines, à observer la lune, à voler comme un oiseau, à découvrir les secrets de la médecine et, surtout, tenter à percer le mystère de la vie.
Le récit est riche, foisonnant, débordant d’énergie et d’enthousiasme avec des scènes drôles, passionnantes, pétillantes … qui mêlent l’animation, le graphisme, le design et la partition musicale.
L’un des grands mérites de Capobianco est de s’adresser au jeune public avec intelligence, sans l’infantiliser ni sombrer dans le didactisme facile. Il évoque les réalités de l’époque : les intrigues politiques, la puissante influence de la religion, les rivalités entre les grands souverains d’Europe avides de puissance et de gloire mais aussi de l’avancée d’idées nouvelles, les recherches métaphysiques, l’éclosion des arts, le tout dans un film à la fois passionnant et divertissant.
Avec aussi quelques clins d’œil entendus : ainsi par exemple les brefs apartés que Léonard de Vinci parfois saisi par la mélancolie, adresse à sa chère Mona Lisa dont l’énigmatique portrait ne le quitte jamais !
Les voix françaises sont assurées par André Dussollier, Juliette Armanet, Marion Cotillard, Gauthier Battoue, Philippe Allard, entre autres.
« Tiger stripes» (à traduire par : les rayures du tigre)
Il y a très peu de cinéma en Malaisie, en tout cas de films qui sont connus à l’international. « Tiger stripes » est le premier long métrage de la Malaisienne Amanda Nell Eu, un premier essai et un coup de maître puisque qu’elle a d’emblée décroché le Grand Prix de la Semaine de la Critique au Festival de Cannes en 2023.
« Tiger Stripes » est un film riche, curieux, un peu déroutant qui mélange des genres : le film d’adolescents, le conte de légendes et traditions, le cinéma fantastique, …
Zaffan, une joyeuse élève de 12 ans, vit dans une petite communauté rurale en Malaisie. En pleine puberté, elle réalise que son corps se transforme à une vitesse inquiétante. Ses deux inséparables amies Farah et Mariam se détournent d’elle, ses parents s’inquiètent, puis l’école semble être sous l’emprise de forces mystérieuses. Zaffan croit voir des fantômes, parfois elle s’éloigne dans la forêt …
Amanda Nell Eu réalise une belle métaphore qui devient progressivement horrifique, autour de la puberté, du passage de l’enfance à l’adolescence, de la perte de l’innocence. Son film est remarquablement construit sur base de trois étapes dans l’évolution du personnages de Zaffan : l’insouciance, la transition d’un état à un autre, la révélation de sa vraie nature.
Le processus qu’elle développe fait un peu penser à « Carrie » de Brian De Palma (avec la formidable Sissi Spacek) ou encore à « La Mouche » de Cronenberg où Jeff Goldblum s’essaie à l’art de la téléportation moléculaire, sans qu’il n’y soit fait explicitement référence.
Amanda Nell Eu nous amène aussi à découvrir une autre culture et un autre mode de vie, avec la religion musulmane exprimée d’une manière propre et particulière, les traditions familiales, le fonctionnement « disciplinaire » et hiérarchique d’une école … un univers authentique mais que pénètrent insidieusement les réseaux sociaux et … l’utilisation des téléphones portables pour filmer des scènes de la vie quotidienne.
Une assez fascinante curiosité de cinéma (à l’instar de la mise en scène) à découvrir absolument.
André CEUTERICK