Le saumon que vous avez eu ou que vous aurez sur votre table de fête a peut-être été fumé et tranché dans le Hainaut ! Jean-Luc Abras est à la tête de Sodial, une entreprise artisanale créée en 1989. Il nous invite à découvrir les produits confectionnés avec amour dans ses ateliers.
Que faites-vous concrètement chez Sodial ?
Nous importons le saumon des élevages norvégiens et écossais principalement et nous sous-traitons la découpe aux Pays-Bas. Le poisson arrive en filets et nous commençons par le saler, puis le dessaler. Une maturation se fait pendant plusieurs heures. Nous passons ensuite au fumage puis les filets peuvent être tranchés de manière mécanique ou à la main. Nous avons, dans notre équipe, des gens capables de le faire. C’est délicat, cela prend du temps mais on peut dire que le saumon tranché à la main est le produit phare de Sodial.
Pour fumer le saumon, vous avez plusieurs espaces ?
Oui. Un espace où on continue à fumer de manière artisanale. On envoie la fumée dans une pièce, elle est brassée à l’intérieur et cela prend entre 12 et 18h pour fumer le saumon. Et, nous avons des cellules automatiques de fumage où finalement on retrouve le goût de notre saumon artisanal mais tous les paramètres sont contrôlés. Quand le saumon est fumé, on en fait des plats « traiteur », on vend aussi des bandes entières et nous avons des produits dérivés comme du saumon cuit ou fumé à chaud car habituellement, il se fume à froid.
Où peut-on trouver vos produits ?
Chez Delhaize, c’est notre principal client. Chez Cora aussi, Match ou Colruyt. Nous exportons au Grand-Duché de Luxembourg, aux Pays-Bas, en Italie, en Espagne, en France ou parfois plus loin, par exemple en Nouvelle Calédonie. Sachez que durant les fêtes, on peut directement commander les produits chez nous et venir chercher les colis à Jumet.
Pour la fin d’année, les commandes sont nombreuses ?
C’était nettement plus important avant mais, oui, décembre reste un mois festif. On fait 15 à 20 pc du chiffre d’affaires ce mois-ci. On fait 400 à 500 tonnes de produits finis par an. Près de 150 en décembre. Le saumon reste un produit de fête même si on le consomme plus régulièrement. En fin d’année, les gens aiment surtout les produits spécifiques comme le tranché main. Pour nous, c’est une période où on travaille plus, même parfois le week-end. Chez Sodial, on a une cinquantaine de travailleurs durant l’année mais de fin novembre jusque Noël, on peut presque doubler les équipes.
Comment se porte Sodial en 2023 ?
Il y a des hauts et des bas comme dans toute entreprise. Nous dépendons fortement du prix de la matière première et c’est très élevé pour le moment. Nous avons subi l’après-covid et la crise économique actuelle n’aide pas. On a connu de meilleures années mais Sodial ne se porte pas trop mal.
Pourquoi le client devrait-il choisir votre saumon ?
Parce que c’est du local, que la main de l’homme chez nous est hyper importante, que le saumon de qualité supérieure est fabriqué par des passionnés et on essaye de faire passer cette passion vers le consommateur. On a plein de projets pour se rapprocher encore des gens, notamment de la nouvelle génération, en faisant appel à des influenceurs pour parler de nos produits et pour faire des recettes par exemple. Je pense qu’on va étonner dans ce domaine en 2024 !
Que peut-on vous souhaiter pour l’avenir ?
Continuer notre route qui a commencé il y a 34 ans. C’est très rare d’avoir une PME, dans la région de Charleroi, qui existe toujours dans une gamme de produits qui n’est pas facile avec une concurrence internationale forte. J’aime le répéter, Sodial est une équipe de Division 1 qui joue en Champions League !
SODIAL
Zoning Industriel 4ème rue
6040 Jumet
Tel. 071/37 33 44
Interview complète de Jean-Luc Abras, propriétaire de Sodial à Jumet
Le saumon que vous avez eu ou que vous aurez sur votre table de fête a peut-être été fumé et tranché dans le Hainaut ! Jean-Luc Abras est à la tête de Sodial, une entreprise artisanale créée en 1989. Il nous invite à découvrir les produits confectionnés avec amour dans ses ateliers.
Que faites-vous concrètement chez Sodial ?
Nous importons le saumon des élevages norvégiens et écossais principalement et nous sous-traitons la découpe aux Pays-Bas. Le poisson arrive en filets et nous commençons par le saler, puis le dessaler. Une maturation se fait pendant plusieurs heures. Nous passons ensuite au fumage puis les filets peuvent être tranchés de manière mécanique ou à la main. Nous avons, dans notre équipe, des gens capables de le faire. C’est délicat, cela prend du temps mais on peut dire que le saumon tranché à la main est le produit phare de Sodial.
Pour fumer le saumon, vous avez plusieurs espaces ?
Oui. Un espace où on continue à fumer de manière artisanale. On envoie la fumée dans une pièce, elle est brassée à l’intérieur et cela prend entre 12 et 18h pour fumer le saumon. Et, nous avons des cellules automatiques de fumage où finalement on retrouve le goût de notre saumon artisanal mais tous les paramètres sont contrôlés. Quand le saumon est fumé, on en fait des plats « traiteur », on vend aussi des bandes entières et nous avons des produits dérivés comme du saumon cuit ou fumé à chaud car habituellement, il se fume à froid.
Où peut-on trouver vos produits ?
Chez Delhaize, c’est notre principal client. Chez Cora aussi, Match ou Colruyt. Nous exportons au Grand-Duché de Luxembourg, aux Pays-Bas, en Italie, en Espagne, en France ou parfois plus loin, par exemple en Nouvelle Calédonie. Sachez que durant les fêtes, on peut directement commander les produits chez nous et venir chercher les colis à Jumet.
Pour la fin d’année, les commandes sont nombreuses ?
C’était nettement plus important avant mais, oui, décembre reste un mois festif. On fait 15 à 20 pc du chiffre d’affaires ce mois-ci. On fait 400 à 500 tonnes de produits finis par an. Près de 150 en décembre. Le saumon reste un produit de fête même si on le consomme plus régulièrement. En fin d’année, les gens aiment surtout les produits spécifiques comme le tranché main. Pour nous, c’est une période où on travaille plus, même parfois le week-end. Chez Sodial, on a une cinquantaine de travailleurs durant l’année mais de fin novembre jusque Noël, on peut presque doubler les équipes.
Comment se porte Sodial en 2023 ?
Il y a des hauts et des bas comme dans toute entreprise. Nous dépendons fortement du prix de la matière première et c’est très élevé pour le moment. Nous avons subi l’après-covid et la crise économique actuelle n’aide pas. On a connu de meilleures années mais Sodial ne se porte pas trop mal.
Pourquoi le client devrait-il choisir votre saumon ?
Parce que c’est du local, que la main de l’homme chez nous est hyper importante, que le saumon de qualité supérieure est fabriqué par des passionnés et on essaye de faire passer cette passion vers le consommateur. On a plein de projets pour se rapprocher encore des gens, notamment de la nouvelle génération, en faisant appel à des influenceurs pour parler de nos produits et pour faire des recettes par exemple. Je pense qu’on va étonner dans ce domaine en 2024 !
Que peut-on vous souhaiter pour l’avenir ?
Continuer notre route qui a commencé il y a 34 ans. C’est très rare d’avoir une PME, dans la région de Charleroi, qui existe toujours dans une gamme de produits qui n’est pas facile avec une concurrence internationale forte. J’aime le répéter, Sodial est une équipe de Division 1 qui joue en Champions League !
SODIAL
Zoning Industriel 4ème rue
6040 Jumet
Tel. 071/37 33 44
Interview complète de Jean-Luc Abras, propriétaire de Sodial à Jumet
