« Killers of the flower moon »
Le nouveau film de Martin Scorsese qui fit le buzz au dernier festival de Cannes où le réalisateur était accompagné de ses deux superstars Léonardo DiCaprio et Robert De Niro, mais aussi de l’actrice Lily Gladstone qui est la belle révélation du film.
Un film fleuve qui raconte une époque et des événements peu connus de la grande histoire de l’Amérique du 20ème siècle.
A partir de l’ouvrage « La Note américaine » de David Grann (publié en 2017), Scorsese remonte aux années 1920, dans le Comté d’Osage en Oklahoma, où vivent les habitants les plus prospères du pays : les Osages, une tribu d’Amérindiens qui s’enrichissent suite à la découverte de pétrole dans les sous-sols de leur terre. Ils sont placés sous la tutelle de Blancs mais ils bénéficient de droits d’exploitation reconnus fédéralement inaliénables.
Dans cette tribu, la famille de Molly Burkhart est devenue l’une des plus riches de l’État. En 1921, Molly épouse Ernest, un Blanc vétéran de la première guerre mondiale qui avait été recueilli par son oncle William Hale, un notable respecté et très influent de la Région.
Des meurtres se produisent dans la famille de Molly, commandités par ce redoutable William qui veut éliminer ces Osages très nantis ….
Au cœur de cette grande escroquerie sanglante et meurtrière, il y a Ernest qui aime sincèrement sa femme Molly mais qui est facilement manipulé par son oncle …
Scorsese offre (à nouveau, devrait-on dire) un rôle magnifique à DiCaprio, celui d’un homme faible, frimeur mais sans trop d’assurance, malfaiteur bien malgré lui.
Robert De Niro, implacable, dirige la manœuvre d’une bande de criminels sans foi ni loi, qui tente de conquérir cette terre qui ne leur appartient pas.
Un film dense, à suspense, parfois spectaculaire, qui a le grand mérite de s’attacher au destin tragique de ces Osages humiliés, truandés, assassinés impunément, ou presque, une page méconnue de l’histoire américaine. C’est long, sans doute, mais tout à fait passionnant.
« Une année difficile »
Le nouveau film du duo un peu magique et à grand succès du cinéma français : EricToledano et Olivier Nakache, les réalisateurs de « Intouchables » (Cluzet – Omar Sy), du « Sens de la fête », de « Hors Normes », des cartons au box-office.
Par rapport à ces films-là, foisonnants, inventifs, drôles, presque irrésistibles, on est un peu déçu par cette « Année difficile », une comédie satirique, à connotation sociale, où il est question d’écologie, de lutte pour le climat, de surconsommation, des sujets dans l’air du temps.
Le film commence par une scène hallucinante où des gens complètement hystériques se ruent lors d’un black friday à l’intérieur d’une grande surface pour s’emparer des articles en super solde. Ils se bousculent, se frappent, se marchent dessus … Introduction assez délirante du sujet principal du film : le militantisme contre la surconsommation et la course au profit.
A la marge, il y a Albert et Bruno, deux gars paumés, surendettés, qui survivent tant bien que mal. Albert traficote dans un aéroport et Bruno, qui a perdu femme et enfant, est à la dérive. Par hasard, pour faire quelque chose, mais sans vraie conviction, ils intègrent un groupe d’activistes qui défendent tous les idéaux possibles : écologie, anticapitalisme, refus du matérialisme, etc. … et qui multiplient les coups de force et les actions d’éclat.
Mais cela ne va jamais très loin et surtout c’est dénué d’une vraie ligne sociale et humaniste.
Nakache et Toledano montrent la société d’aujourd’hui mais avec des clichés, des scènes parfois caricaturales et des trucs de comédie un peu faciles et sans grand effet.
Les comédiens sont sympas, avec en tête d’affiche le duo Pio Marmaï – Jonathan Cohen et surtout en militante pleine d’énergie et d’idéalisme la très attachante Noémie Merlant qui méritait peut-être mieux. Dommage.
André Ceuterick
« Killers of the flower moon »
Le nouveau film de Martin Scorsese qui fit le buzz au dernier festival de Cannes où le réalisateur était accompagné de ses deux superstars Léonardo DiCaprio et Robert De Niro, mais aussi de l’actrice Lily Gladstone qui est la belle révélation du film.
Un film fleuve qui raconte une époque et des événements peu connus de la grande histoire de l’Amérique du 20ème siècle.
A partir de l’ouvrage « La Note américaine » de David Grann (publié en 2017), Scorsese remonte aux années 1920, dans le Comté d’Osage en Oklahoma, où vivent les habitants les plus prospères du pays : les Osages, une tribu d’Amérindiens qui s’enrichissent suite à la découverte de pétrole dans les sous-sols de leur terre. Ils sont placés sous la tutelle de Blancs mais ils bénéficient de droits d’exploitation reconnus fédéralement inaliénables.
Dans cette tribu, la famille de Molly Burkhart est devenue l’une des plus riches de l’État. En 1921, Molly épouse Ernest, un Blanc vétéran de la première guerre mondiale qui avait été recueilli par son oncle William Hale, un notable respecté et très influent de la Région.
Des meurtres se produisent dans la famille de Molly, commandités par ce redoutable William qui veut éliminer ces Osages très nantis ….
Au cœur de cette grande escroquerie sanglante et meurtrière, il y a Ernest qui aime sincèrement sa femme Molly mais qui est facilement manipulé par son oncle …
Scorsese offre (à nouveau, devrait-on dire) un rôle magnifique à DiCaprio, celui d’un homme faible, frimeur mais sans trop d’assurance, malfaiteur bien malgré lui.
Robert De Niro, implacable, dirige la manœuvre d’une bande de criminels sans foi ni loi, qui tente de conquérir cette terre qui ne leur appartient pas.
Un film dense, à suspense, parfois spectaculaire, qui a le grand mérite de s’attacher au destin tragique de ces Osages humiliés, truandés, assassinés impunément, ou presque, une page méconnue de l’histoire américaine. C’est long, sans doute, mais tout à fait passionnant.
« Une année difficile »
Le nouveau film du duo un peu magique et à grand succès du cinéma français : EricToledano et Olivier Nakache, les réalisateurs de « Intouchables » (Cluzet – Omar Sy), du « Sens de la fête », de « Hors Normes », des cartons au box-office.
Par rapport à ces films-là, foisonnants, inventifs, drôles, presque irrésistibles, on est un peu déçu par cette « Année difficile », une comédie satirique, à connotation sociale, où il est question d’écologie, de lutte pour le climat, de surconsommation, des sujets dans l’air du temps.
Le film commence par une scène hallucinante où des gens complètement hystériques se ruent lors d’un black friday à l’intérieur d’une grande surface pour s’emparer des articles en super solde. Ils se bousculent, se frappent, se marchent dessus … Introduction assez délirante du sujet principal du film : le militantisme contre la surconsommation et la course au profit.
A la marge, il y a Albert et Bruno, deux gars paumés, surendettés, qui survivent tant bien que mal. Albert traficote dans un aéroport et Bruno, qui a perdu femme et enfant, est à la dérive. Par hasard, pour faire quelque chose, mais sans vraie conviction, ils intègrent un groupe d’activistes qui défendent tous les idéaux possibles : écologie, anticapitalisme, refus du matérialisme, etc. … et qui multiplient les coups de force et les actions d’éclat.
Mais cela ne va jamais très loin et surtout c’est dénué d’une vraie ligne sociale et humaniste.
Nakache et Toledano montrent la société d’aujourd’hui mais avec des clichés, des scènes parfois caricaturales et des trucs de comédie un peu faciles et sans grand effet.
Les comédiens sont sympas, avec en tête d’affiche le duo Pio Marmaï – Jonathan Cohen et surtout en militante pleine d’énergie et d’idéalisme la très attachante Noémie Merlant qui méritait peut-être mieux. Dommage.
André Ceuterick