« Ama Gloria »
Le film à voir cette semaine, en priorité, c’est « Ama Gloria » de Marie AMACHOUKELI dont c’est le premier long métrage « individuel » puisqu’elle avait remporté la Caméra d’Or du meilleur film à Cannes il y a près de 10 ans, pour « Party Girl » co-réalisé avec Claire BURGER et Samuël THEIS.
Elle raconte l’histoire de la petite Cléo, 6 ans, orpheline de mère, qui est élevée depuis sa naissance par sa nounou, Gloria, une femme originaire du Cap-Vert, aimante et protectrice, qui supplée un père accaparé par son travail. Un jour, Gloria reçoit un appel qui lui apprend la mort de sa mère et elle doit quitter Paris et rentrer au Cap-Vert.
Cléo est désemparée mais pour la rassurer un peu et atténuer sa peine, Gloria lui propose, avec l’accord du père, de passer le prochain été au Cap Vert.
Là-bas, elle rencontre la propre famille de Gloria, dont sa fille majeure est enceinte et son jeune fils, un préadolescent un peu rebelle.
Cléo, encore très unie à sa nourrice avec qui elle avait une relation filiale fusionnelle, se découvre une « famille » d’adoption mais aussi des rivaux par rapport à l’amour de Gloria. La gamine s’éveille ainsi à la colère intérieure, à la jalousie et se sent isolée, comme presque abandonnée. Pour elle, c’est une première initiation personnelle à la vie mais aussi à une autre culture et d’autres relations humaines. La réalisatrice élabore ainsi un portrait juste et touchant d’une enfant en construction, dont elle se tient très près tout au long du film. Le côté poétique de cette histoire est renforcé par l’insert de plusieurs séquences d’animation comme des moments d’illustration graphique et de respiration « hors du temps » par rapport à une certaine gravité du sujet.
« Nouveau départ »
Une comédie française, de mœurs, romantique, pas aussi formatée que les autres, et surtout qu’on pourrait le penser au départ, et pour laquelle j’aurai beaucoup d’indulgence, voire un propos plutôt positif.
« Nouveau départ » est une adaptation du film argentin « Retour de flamme » de Juan VERA (2018) qui met en scène un couple en pleine crise de la cinquantaine qui, après 25 ans de mariage, décide de se séparer.
Philippe LEFEBVRE, surtout acteur et réalisateur de séries à succès, reproduit la même situation de base : alors que leur fils part étudier à l’étranger, Diane et Alain connaissent un passage à vide, surtout Diane, en crise de mélancolie qui, suite à un banal quiproquo, flirte avec le patron de sa société …
C’est le début d’une série de maladresses et d’incompréhensions qui conduit le couple à la séparation …
Au début, c’est assez décousu, farfelu, un peu incohérent mais les situations cocasses se multiplient et les égarements aussi. Alain, toujours amoureux de Diane, finit par tomber amoureux d’Agathe, une jeune célibataire charmante et beaucoup plus jeune que lui .
Ce qui renforce la dynamique et cette comédie, ce sont, d’une part les dialogues vifs et drôles, et d’autre part les personnages dits secondaires (les collègues de Diane, le meilleur pote de Alain, leur fille en couple avec une autre femme et qui est enceinte, …) qui, pour une fois, ne sont pas que des faire-valoir et font vraiment avancer – et compliquer – l’histoire.
Il y a aussi une bonne dose d’humour et de dérision et la très convaincante interprétation du duo inédit Franck DUBOSC (pas du tout beauf et crétin) – Karin VIARD (pleine d’énergie) qui tient fort bien la route. Drôle et divertissant.
André Ceuterick
« Ama Gloria »
Le film à voir cette semaine, en priorité, c’est « Ama Gloria » de Marie AMACHOUKELI dont c’est le premier long métrage « individuel » puisqu’elle avait remporté la Caméra d’Or du meilleur film à Cannes il y a près de 10 ans, pour « Party Girl » co-réalisé avec Claire BURGER et Samuël THEIS.
Elle raconte l’histoire de la petite Cléo, 6 ans, orpheline de mère, qui est élevée depuis sa naissance par sa nounou, Gloria, une femme originaire du Cap-Vert, aimante et protectrice, qui supplée un père accaparé par son travail. Un jour, Gloria reçoit un appel qui lui apprend la mort de sa mère et elle doit quitter Paris et rentrer au Cap-Vert.
Cléo est désemparée mais pour la rassurer un peu et atténuer sa peine, Gloria lui propose, avec l’accord du père, de passer le prochain été au Cap Vert.
Là-bas, elle rencontre la propre famille de Gloria, dont sa fille majeure est enceinte et son jeune fils, un préadolescent un peu rebelle.
Cléo, encore très unie à sa nourrice avec qui elle avait une relation filiale fusionnelle, se découvre une « famille » d’adoption mais aussi des rivaux par rapport à l’amour de Gloria. La gamine s’éveille ainsi à la colère intérieure, à la jalousie et se sent isolée, comme presque abandonnée. Pour elle, c’est une première initiation personnelle à la vie mais aussi à une autre culture et d’autres relations humaines. La réalisatrice élabore ainsi un portrait juste et touchant d’une enfant en construction, dont elle se tient très près tout au long du film. Le côté poétique de cette histoire est renforcé par l’insert de plusieurs séquences d’animation comme des moments d’illustration graphique et de respiration « hors du temps » par rapport à une certaine gravité du sujet.
« Nouveau départ »
Une comédie française, de mœurs, romantique, pas aussi formatée que les autres, et surtout qu’on pourrait le penser au départ, et pour laquelle j’aurai beaucoup d’indulgence, voire un propos plutôt positif.
« Nouveau départ » est une adaptation du film argentin « Retour de flamme » de Juan VERA (2018) qui met en scène un couple en pleine crise de la cinquantaine qui, après 25 ans de mariage, décide de se séparer.
Philippe LEFEBVRE, surtout acteur et réalisateur de séries à succès, reproduit la même situation de base : alors que leur fils part étudier à l’étranger, Diane et Alain connaissent un passage à vide, surtout Diane, en crise de mélancolie qui, suite à un banal quiproquo, flirte avec le patron de sa société …
C’est le début d’une série de maladresses et d’incompréhensions qui conduit le couple à la séparation …
Au début, c’est assez décousu, farfelu, un peu incohérent mais les situations cocasses se multiplient et les égarements aussi. Alain, toujours amoureux de Diane, finit par tomber amoureux d’Agathe, une jeune célibataire charmante et beaucoup plus jeune que lui .
Ce qui renforce la dynamique et cette comédie, ce sont, d’une part les dialogues vifs et drôles, et d’autre part les personnages dits secondaires (les collègues de Diane, le meilleur pote de Alain, leur fille en couple avec une autre femme et qui est enceinte, …) qui, pour une fois, ne sont pas que des faire-valoir et font vraiment avancer – et compliquer – l’histoire.
Il y a aussi une bonne dose d’humour et de dérision et la très convaincante interprétation du duo inédit Franck DUBOSC (pas du tout beauf et crétin) – Karin VIARD (pleine d’énergie) qui tient fort bien la route. Drôle et divertissant.
André Ceuterick