André Ceuterick était toujours présent ce mercredi au festival de Locarno (Suisse) pour la suite du Festival !
« Les projections, toutes sections confondues se suivent à un rythme très soutenu, avec un public extrêmement nombreux. Ce qui est toujours impressionnant sur la Piazza Grande devant plus de 8000 personnes.
Ainsi « L’anatomie d’une chute » de Justine Triet, palme d’or au dernier festival de Cannes, qui fit l’unanimité du grand public, de la critique et des cinéphiles, ainsi « La Voie Royale » de Frédéric Mermoud qui dresse le portrait d’une jeune provinciale qui intègre une classe de préparation scientifique, une de ces grandes écoles qui forment les élites de France : naissance d’une vocation et réalisation d’une destinée hors du commun, Luc Jacquet, le réalisateur oscarisé de « La Marche de l’Empereur », a offert un magnifique « Voyage au pôle Sud », fascinante rencontre de l’homme et de la nature, de l’infiniment petit et de l’infiniment grand,saisissante aventure visuelle, au-delà des mots, qui prend encore une autre dimension sur l’immense écran de la Piazza Grande. Locarno a également rendu hommage au grand Ken Loach, octogénaire toujours énergique, contestataire, revendicateur, qui a présenté son dernier film « The Old Oak », du nom de ce pub d’une petite ville minière jadis prospère du Nord de l’Angleterre où s’est installée une famille syrienne immigrée qui a fui la guerre de son pays. La confrontation entre deux mondes désœuvrés traitée avec beaucoup de générosité humaine.
Ces films sortiront dans quelques semaines et nous y reviendrons plus substantiellement.
Ce sera aussi le cas de « Yannick », le nouveau film de Quentin Dupieux, présenté en compétition internationale, qui a créé un tel engouement que les organisateurs ont dû rajouter plusieurs séances. « Yannick », c’est le spectateur lambda et anonyme d’une mauvaise pièce de théâtre de vaudeville qui se lève, interrompt la représentation, en dénonce la médiocrité et prend la situation en mains, en quelque sorte. Un film délirant simple et choc, avec quelques éléments sous-jacents très pertinents.
A Locarno, la Compétition internationale regorge aussi de surprises, de films qui déroutent, qui interpellent, qui saisissent le spectateur à la gorge, tant sur le plan formel et esthétique que par le propos lui-même.
C’est ainsi notamment le cas du nouveau film du réalisateur roumain Radu Jude (qui était président du jury au dernier festival de Bruxelles) « N’attendez pas trop de la fin du monde » (en traduction libre), un conte socio-politique virulent sur le travail, l’exploitation, la corruption en Roumanie : un film fragmentaire mi-comédie, mi road movie, avec quelques belles trouvailles de cinéma. Avec le « Yannick » de Dupieux, il fait à l’heure actuelle, figure de favori dans la quête du Léopard d’Or.
Un rapide coup d’œil à présent sur l’actualité des salles en Belgique avec, parmi les nouvelles sorties, le film « Allelujah » de Richard Eyre qui s’attache au sort et à la fin de vie des personnes âgées.
Le docteur Valentine, un médecin d’origine indienne en attente de naturalisation, introduit le sujet en disant sa sympathie et son dévouement pour celles-ci. Il travaille dans l’unité gériatrique d’un petit hôpital du Yorkshire, qu’on a décidé de fermer. Le personnel tente de réagir en invitant une équipe de la télévision locale à réaliser un petit documentaire sur leur travail et leurs patients. C’est une histoire chaleureuse émaillée de quelques pointes d’humour, avec beaucoup d’émotion sur la vieillesse en survie, qui témoigne aussi de la profonde humanité du personnel médical.
Parmi les patientes, une ancienne bibliothécaire interprétée par la très digne et combien respectable Judi Dench, 88 ans, grande dame du théâtre anglais de ces dernières décennies et bien sûr, au cinéma, la célèbre M d’une dizaine de James Bond. »
André Ceuterick était toujours présent ce mercredi au festival de Locarno (Suisse) pour la suite du Festival !
« Les projections, toutes sections confondues se suivent à un rythme très soutenu, avec un public extrêmement nombreux. Ce qui est toujours impressionnant sur la Piazza Grande devant plus de 8000 personnes.
Ainsi « L’anatomie d’une chute » de Justine Triet, palme d’or au dernier festival de Cannes, qui fit l’unanimité du grand public, de la critique et des cinéphiles, ainsi « La Voie Royale » de Frédéric Mermoud qui dresse le portrait d’une jeune provinciale qui intègre une classe de préparation scientifique, une de ces grandes écoles qui forment les élites de France : naissance d’une vocation et réalisation d’une destinée hors du commun, Luc Jacquet, le réalisateur oscarisé de « La Marche de l’Empereur », a offert un magnifique « Voyage au pôle Sud », fascinante rencontre de l’homme et de la nature, de l’infiniment petit et de l’infiniment grand,saisissante aventure visuelle, au-delà des mots, qui prend encore une autre dimension sur l’immense écran de la Piazza Grande. Locarno a également rendu hommage au grand Ken Loach, octogénaire toujours énergique, contestataire, revendicateur, qui a présenté son dernier film « The Old Oak », du nom de ce pub d’une petite ville minière jadis prospère du Nord de l’Angleterre où s’est installée une famille syrienne immigrée qui a fui la guerre de son pays. La confrontation entre deux mondes désœuvrés traitée avec beaucoup de générosité humaine.
Ces films sortiront dans quelques semaines et nous y reviendrons plus substantiellement.
Ce sera aussi le cas de « Yannick », le nouveau film de Quentin Dupieux, présenté en compétition internationale, qui a créé un tel engouement que les organisateurs ont dû rajouter plusieurs séances. « Yannick », c’est le spectateur lambda et anonyme d’une mauvaise pièce de théâtre de vaudeville qui se lève, interrompt la représentation, en dénonce la médiocrité et prend la situation en mains, en quelque sorte. Un film délirant simple et choc, avec quelques éléments sous-jacents très pertinents.
A Locarno, la Compétition internationale regorge aussi de surprises, de films qui déroutent, qui interpellent, qui saisissent le spectateur à la gorge, tant sur le plan formel et esthétique que par le propos lui-même.
C’est ainsi notamment le cas du nouveau film du réalisateur roumain Radu Jude (qui était président du jury au dernier festival de Bruxelles) « N’attendez pas trop de la fin du monde » (en traduction libre), un conte socio-politique virulent sur le travail, l’exploitation, la corruption en Roumanie : un film fragmentaire mi-comédie, mi road movie, avec quelques belles trouvailles de cinéma. Avec le « Yannick » de Dupieux, il fait à l’heure actuelle, figure de favori dans la quête du Léopard d’Or.
Un rapide coup d’œil à présent sur l’actualité des salles en Belgique avec, parmi les nouvelles sorties, le film « Allelujah » de Richard Eyre qui s’attache au sort et à la fin de vie des personnes âgées.
Le docteur Valentine, un médecin d’origine indienne en attente de naturalisation, introduit le sujet en disant sa sympathie et son dévouement pour celles-ci. Il travaille dans l’unité gériatrique d’un petit hôpital du Yorkshire, qu’on a décidé de fermer. Le personnel tente de réagir en invitant une équipe de la télévision locale à réaliser un petit documentaire sur leur travail et leurs patients. C’est une histoire chaleureuse émaillée de quelques pointes d’humour, avec beaucoup d’émotion sur la vieillesse en survie, qui témoigne aussi de la profonde humanité du personnel médical.
Parmi les patientes, une ancienne bibliothécaire interprétée par la très digne et combien respectable Judi Dench, 88 ans, grande dame du théâtre anglais de ces dernières décennies et bien sûr, au cinéma, la célèbre M d’une dizaine de James Bond. »