«MAFIA MAMMA » de Catherine HARDWICKE
Depuis « Ma meilleure amie » (2015), avec Drew BARRYMORE et « Miss Bala » un peu plus tard, Catherine HARDWICKE avait surtout réalisé des épisodes de plusieurs séries télévisées à succès (Elle avait réalisé le chapitre 1 de « Twilight » en 2008).
Elle revient au cinéma avec cette comédie dramatique, d’action, policière, complètement déjantée : « Mafia Mamma ».
Au départ, il y a Kristin, une mère de famille américaine, anonyme, douce et gentille, qui pleure le départ de son fils unique pour l’université et qui crise un peu quand son mari la trompe.
Bref, une vie banale, plate, insignifiante…
Un jour, elle reçoit un appel d’Italie l’informant que son grand-père (le père de son père qu’elle n’a pas connu) vient de mourir et qu’elle doit assister à ses funérailles, en tant qu’héritière la plus directe.
Surprise, déboussolée, elle décide de partir, en espérant secrètement un dépaysement et surtout une aventure amoureuse, enfin !
Les funérailles de l’aïeul tournent vite au règlement de comptes entre deux familles rivales de la mafia locale. Kristin est paniquée, effrayée et … protégée par le clan de son grand-père et guidée par Bianca, la fidèle conseillère de l’ex parrain. Et voilà, bien malgré elle et sans qu’elle n’y comprenne rien, Kristin à la tête d’un groupe mafieux nouvelle patronne de l’entreprise familiale. Le reste est un ensemble de malentendus, de quiproquos, de scènes d’action burlesques, de quelques fusillades un peu sanglantes … Et Kristin se prend au jeu, donne le change, joue à se faire peur et surtout à faire peur aux autres … C’est assez hilarant, toujours excessif (pour la bonne cause), plein de rebondissements invraisemblables et quelques clichés tournés en dérision et en ridicule. Avec aussi, au passage, l’un ou l’autre clin d’œil au Parrain-culte de COPPOLA.
Toni COLETTE est drôle, pleine d’énergie, toujours en décalage, joyeusement mafieuse (mais encore pour la bonne cause) contrairement à Monica BELLUCCI, très figée dans son rôle improbable de conseillère de l’ombre.
Mais finalement : un divertissement qui peut beaucoup nous amuser.
« THE FIRST SLAM DUNK »
« Slam Dunk » est, à la base, une série de mangas à succès créée par Takehiko INOUE et publiée de 1990 à 1996, dont on fit également une série TV d’une centaine d’épisodes. On y raconte les aventures de joueurs de basket-ball dans leurs années lycée.
25 ans plus tard, Takehiko en a fait un film pour le cinéma qui est sorti à la fin de l’année dernière au Japon et a devancé en tête du box-office le super champion « Avatar 2 » (la voie de l’eau).
Le film se joue le temps du tournoi inter-lycée de basket. D’un côté les rouges de Shohoku, de l’autre les blancs de Sannoh. Le suspense de l’évolution du match, d’abord dominé par les blancs se transmet par écran interposé et on se surprend à se passionner pour ce « spectacle », à la fois sportif et cinématographique, même si on n’est pas forcément fou de basket. Le fil conducteur, c’est Ryota Myagi, le meneur de jeu des rouges, de petite taille mais nerveux et très rapide. En filigrane du match, il y a son histoire personnelle : les souvenirs de ses débuts au lycée, sa rivalité avec un camarade de l’équipe, la mort de son frère en mer, les relations tendues avec sa mère, etc. … autant de flash-backs, en inserts au déroulement du match, qui éclairent le passé, les traumas, les sentiments des joueurs. Le récit alterne ainsi les moments de poésie parfois un peu mélancoliques du passé et les scènes d’intensité de la joute sportive. Ceci est extrêmement bien rendu sur le plan formel par des changements de couleurs : de belles aquarelles pour les flash-backs et des tons plus crus, plus « réalistes » pour le match « en direct ».
Un beau film, riche et attachant, inspiré d’un manga qui libère une force et une émotion universelles.
André Ceuterick
«MAFIA MAMMA » de Catherine HARDWICKE
Depuis « Ma meilleure amie » (2015), avec Drew BARRYMORE et « Miss Bala » un peu plus tard, Catherine HARDWICKE avait surtout réalisé des épisodes de plusieurs séries télévisées à succès (Elle avait réalisé le chapitre 1 de « Twilight » en 2008).
Elle revient au cinéma avec cette comédie dramatique, d’action, policière, complètement déjantée : « Mafia Mamma ».
Au départ, il y a Kristin, une mère de famille américaine, anonyme, douce et gentille, qui pleure le départ de son fils unique pour l’université et qui crise un peu quand son mari la trompe.
Bref, une vie banale, plate, insignifiante…
Un jour, elle reçoit un appel d’Italie l’informant que son grand-père (le père de son père qu’elle n’a pas connu) vient de mourir et qu’elle doit assister à ses funérailles, en tant qu’héritière la plus directe.
Surprise, déboussolée, elle décide de partir, en espérant secrètement un dépaysement et surtout une aventure amoureuse, enfin !
Les funérailles de l’aïeul tournent vite au règlement de comptes entre deux familles rivales de la mafia locale. Kristin est paniquée, effrayée et … protégée par le clan de son grand-père et guidée par Bianca, la fidèle conseillère de l’ex parrain. Et voilà, bien malgré elle et sans qu’elle n’y comprenne rien, Kristin à la tête d’un groupe mafieux nouvelle patronne de l’entreprise familiale. Le reste est un ensemble de malentendus, de quiproquos, de scènes d’action burlesques, de quelques fusillades un peu sanglantes … Et Kristin se prend au jeu, donne le change, joue à se faire peur et surtout à faire peur aux autres … C’est assez hilarant, toujours excessif (pour la bonne cause), plein de rebondissements invraisemblables et quelques clichés tournés en dérision et en ridicule. Avec aussi, au passage, l’un ou l’autre clin d’œil au Parrain-culte de COPPOLA.
Toni COLETTE est drôle, pleine d’énergie, toujours en décalage, joyeusement mafieuse (mais encore pour la bonne cause) contrairement à Monica BELLUCCI, très figée dans son rôle improbable de conseillère de l’ombre.
Mais finalement : un divertissement qui peut beaucoup nous amuser.
« THE FIRST SLAM DUNK »
« Slam Dunk » est, à la base, une série de mangas à succès créée par Takehiko INOUE et publiée de 1990 à 1996, dont on fit également une série TV d’une centaine d’épisodes. On y raconte les aventures de joueurs de basket-ball dans leurs années lycée.
25 ans plus tard, Takehiko en a fait un film pour le cinéma qui est sorti à la fin de l’année dernière au Japon et a devancé en tête du box-office le super champion « Avatar 2 » (la voie de l’eau).
Le film se joue le temps du tournoi inter-lycée de basket. D’un côté les rouges de Shohoku, de l’autre les blancs de Sannoh. Le suspense de l’évolution du match, d’abord dominé par les blancs se transmet par écran interposé et on se surprend à se passionner pour ce « spectacle », à la fois sportif et cinématographique, même si on n’est pas forcément fou de basket. Le fil conducteur, c’est Ryota Myagi, le meneur de jeu des rouges, de petite taille mais nerveux et très rapide. En filigrane du match, il y a son histoire personnelle : les souvenirs de ses débuts au lycée, sa rivalité avec un camarade de l’équipe, la mort de son frère en mer, les relations tendues avec sa mère, etc. … autant de flash-backs, en inserts au déroulement du match, qui éclairent le passé, les traumas, les sentiments des joueurs. Le récit alterne ainsi les moments de poésie parfois un peu mélancoliques du passé et les scènes d’intensité de la joute sportive. Ceci est extrêmement bien rendu sur le plan formel par des changements de couleurs : de belles aquarelles pour les flash-backs et des tons plus crus, plus « réalistes » pour le match « en direct ».
Un beau film, riche et attachant, inspiré d’un manga qui libère une force et une émotion universelles.
André Ceuterick