Après avoir fêté dignement les réveillons de Noël et de Nouvel An, les habitants de la Cité des 5 Clochers se préparent à célébrer le Lundi Perdu, tradition devenue incontournable pour les tournaisiens.

Aujourd’hui encore famille, amis, à la maison ou au restaurant on se bouscule pour manger le fameux lapin ainsi que la salade tournaisienne. Que le lapin soit cuisiné traditionnellement ou revisité, le repas s’annonce toujours festif avec le tirage des billets du roi. Chaque convive reçoit alors un rôle à jouer jusqu’à la fin du repas : le roi, le fou du roi, le verseur, l’écuyer ou encore le laquais… À chaque fois qu’une personne ne jouera pas correctement son rôle, le fou du roi lui noircira le visage à l’aide d’un bouchon passé sous la flamme. De vrais fous rires en perspective.

Lors de grandes tablées, cet incontournable rendez-vous annuel est souvent accompagné de chansons picardes et d’airs populaires tournaisiens que les convives ont plaisir à entonner tout au long du repas… tout comme la célèbre expression du jour : « À Tournai, pou bin fair’ cell’ fiête, l’ceu qui n’a pos d’lapin n’a rien ! » (À Tournai, pour bien faire cette fête, celui qui n’a pas de lapin n’a rien !). La tradition est également respectée dans d’autres villes et villages de Wallonie Picarde.

L’origine de cette coutume remonte au Moyen-Age et était également monnaie courante en Flandre et dans le Nord de la France. Les seigneurs rassemblaient alors leurs serviteurs afin de les inciter à dénoncer des méfaits dont ils auraient été témoins. Certains préféraient mentir et se parjurer par peur de représailles. Cette journée était donc pour chacun financièrement perdue. Le seigneur offrait un plat à son personnel, le lapin aux pruneaux

La rédaction souhaite à tous un bon lundi perdu.