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Wallon’s en ville: connaissez-vous l’Hôtel de ville de Verviers?
Publié le 17 octobre, 2022

Jusqu’en 1775, s’élevait, plus ou moins au même endroit, le siège du pouvoir local, une bâtisse massive de type « halle » similaire à la halle aux viandes qui existe toujours à Liège, mais avec un étage.

Au cours du 18ème siècle, la ville prospère grâce au travail de la laine et sa population ne cesse de croître. Les autorités décident alors de construire un hôtel de ville en rapport avec l’activité et la prospérité économique de l’époque.

L’architecte liégeois Jacques Barthélemy Renoz est choisi. Il construit cet édifice dans le style de l’époque, le néo-classique. Une symétrie totale, extérieure et intérieure, des décorations sans fioritures et l’utilisation du fer. La façade comprend un avant corps de trois travées flanquées de deux ailes, avec escaliers, comptant également trois travées chacune.

Les fenêtres des deux niveaux sont différentes ; celles du premier sont surmontées d’une draperie et d’un puissant larmier, alors que celles du deuxième niveau, sont surmontées d’une clé ornée d’un mascaron et supportant une guirlande de laurier, sont rectangulaires.

Le fronton supérieur courbe porte les armoiries de la ville, entourées de guirlandes de lauriers et encadrées par deux enfants.  En dessous du fronton, l’inscription ajoutée à la demande du premier bourgmestre de la ville après l’indépendance de la Belgique « Publicité, sauvegarde du peuple», signifie que rendre publiques les séances du conseil communal protège le peuple. Un campanile octogonal couronne l’édifice, y prend place un cadran d’horloge, le tout surmonté par une sphère radiale.

D’après son spécialiste, Bernard Wodon, l’Hôtel de Ville se distingue par son plan aux volumes groupés et au vocabulaire ornemental de style Louis XVI adapté au goût du terroir. Entièrement classé comme monument, il est inscrit depuis 2002 sur la liste du patrimoine exceptionnel de Wallonie. Sa récente cure de jouvence extérieure redonne faste à ce chef d’œuvre d’architecture néoclassique.

Face à l’Hôtel de Ville, le perron verviétois et la fontaine qui le couronne datent de 1732. L’édifice était alors situé devant l’ancienne halle sur une fondation circulaire mise au jour lors d’investigations archéologiques.

Depuis 1982, l’Hôtel de ville figure sur les murs du métro parisien, à la station « Liège », sur la ligne 13 dans le 9e arrondissement. Il trône au milieu d’autres monuments ou sites de notre province, sur des panneaux réalisés avec des carreaux de l’ancienne « Céramique nationale de Welkenraedt ».

A lire également sur Verviers :

https://hainaut.sudradio.net/?p=14689

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Au cours du 18ème siècle, la ville prospère grâce au travail de la laine et sa population ne cesse de croître. Les autorités décident alors de construire un hôtel de ville en rapport avec l’activité et la prospérité économique de l’époque.

L’architecte liégeois Jacques Barthélemy Renoz est choisi. Il construit cet édifice dans le style de l’époque, le néo-classique. Une symétrie totale, extérieure et intérieure, des décorations sans fioritures et l’utilisation du fer. La façade comprend un avant corps de trois travées flanquées de deux ailes, avec escaliers, comptant également trois travées chacune.

Les fenêtres des deux niveaux sont différentes ; celles du premier sont surmontées d’une draperie et d’un puissant larmier, alors que celles du deuxième niveau, sont surmontées d’une clé ornée d’un mascaron et supportant une guirlande de laurier, sont rectangulaires.

Le fronton supérieur courbe porte les armoiries de la ville, entourées de guirlandes de lauriers et encadrées par deux enfants.  En dessous du fronton, l’inscription ajoutée à la demande du premier bourgmestre de la ville après l’indépendance de la Belgique « Publicité, sauvegarde du peuple», signifie que rendre publiques les séances du conseil communal protège le peuple. Un campanile octogonal couronne l’édifice, y prend place un cadran d’horloge, le tout surmonté par une sphère radiale.

D’après son spécialiste, Bernard Wodon, l’Hôtel de Ville se distingue par son plan aux volumes groupés et au vocabulaire ornemental de style Louis XVI adapté au goût du terroir. Entièrement classé comme monument, il est inscrit depuis 2002 sur la liste du patrimoine exceptionnel de Wallonie. Sa récente cure de jouvence extérieure redonne faste à ce chef d’œuvre d’architecture néoclassique.

Face à l’Hôtel de Ville, le perron verviétois et la fontaine qui le couronne datent de 1732. L’édifice était alors situé devant l’ancienne halle sur une fondation circulaire mise au jour lors d’investigations archéologiques.

Depuis 1982, l’Hôtel de ville figure sur les murs du métro parisien, à la station « Liège », sur la ligne 13 dans le 9e arrondissement. Il trône au milieu d’autres monuments ou sites de notre province, sur des panneaux réalisés avec des carreaux de l’ancienne « Céramique nationale de Welkenraedt ».

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