Après deux années sans Doudou, Mons se prépare à vivre une Ducasse qui s’annonce mémorable. Retour sur ces deux années qui resteront dans les heures sombres du Doudou et du folklore en général avec Manuela Valentino, conservateur des patrimoines Unesco pour la ville de Mons et Geoffrey Ghilmot, notre journaliste.
Ce n’est pas une première, durant les deux guerres mondiales, les montois et leurs chambourlettes (les invités de la Ducasse) n’ont pas pu honorer leur folklore.
Manuela Valentino : « Dans ce cas précis, ce n’était pas attendu. Tout le monde a été surpris par l’annulation de toutes les fêtes du jour au lendemain en mars 2020. Cela a créé un manque plus lourd, plus difficile encore. Il y a eu de la tristesse parfois. Nous avons reçu beaucoup de courriers très touchants. De plus, l’époque était très anxiogène. Après avoir vécu ces deux annulations (que personne ne pensait connaitre dans sa vie), les réactions ont prouvé l’attachement de la population à sa fête ».
Le citoyen de manière indépendante s’est largement mobilisé.
« Il y a eu la montée d’un faux Car d’Or l’an dernier, des mini-dragons en ville et des fanfares improvisées , des costumes, de faux combats dans les jardins, des films sur les réseaux, des centaines de dessins et lettres au Dragon ».
« Les visites des acteurs au personnel hospitalier de Saint Joseph et Ambroise Paré, afin d’ offrir un déjeuner le dimanche matin. Tout cela a renforcé cette affection au patrimoine immatériel à Mons, comme dans d’autres villes, et cela démontre à quel point le folklore est vivant et attendu!«
A quoi doit-on s’attendre cette année avec ces grandes retrouvailles ?
« Cette ducasse va inévitablement amener plus de ferveur et de public. Il y aura une fougue. On va se rendre compte à quel point c’est le public qui est l’acteur principal du folklore. Sans lui, rien n’est possible. Cela se fera sentir dans toutes les manifestations que ce soit pour le Doudou, les Carnavals, les Marches, la Ducasse d’Ath ».
Certains folklores plus discrets ont – ils évolué, pris du galon avec ces deux années d’annulation ?
« En fonction des villes, de la population et des mesures sanitaires, certains se sont réinventés. Petits ou grands folklore, immatériel ou pas, l’identité s’est encrée. Adultes comme enfants« .
Vous avez collecté de nombreuses photos de ces deux « non-ducasse » pourquoi ?
« Car cela va rester dans l’histoire, comme le confinement. Il est important de laisser des traces sur ce qu’il s’est passé et comment la population a réagi durant ces deux années« .
Intvw : Geoffrey Ghilmot
Photos : Geoffrey Ghilmot et Mélanie Manfroid
Cap sur les fêtes :
Après deux années sans Doudou, Mons se prépare à vivre une Ducasse qui s’annonce mémorable. Retour sur ces deux années qui resteront dans les heures sombres du Doudou et du folklore en général avec Manuela Valentino, conservateur des patrimoines Unesco pour la ville de Mons et Geoffrey Ghilmot, notre journaliste.
Ce n’est pas une première, durant les deux guerres mondiales, les montois et leurs chambourlettes (les invités de la Ducasse) n’ont pas pu honorer leur folklore.
Manuela Valentino : « Dans ce cas précis, ce n’était pas attendu. Tout le monde a été surpris par l’annulation de toutes les fêtes du jour au lendemain en mars 2020. Cela a créé un manque plus lourd, plus difficile encore. Il y a eu de la tristesse parfois. Nous avons reçu beaucoup de courriers très touchants. De plus, l’époque était très anxiogène. Après avoir vécu ces deux annulations (que personne ne pensait connaitre dans sa vie), les réactions ont prouvé l’attachement de la population à sa fête ».
Le citoyen de manière indépendante s’est largement mobilisé.
« Il y a eu la montée d’un faux Car d’Or l’an dernier, des mini-dragons en ville et des fanfares improvisées , des costumes, de faux combats dans les jardins, des films sur les réseaux, des centaines de dessins et lettres au Dragon ».
« Les visites des acteurs au personnel hospitalier de Saint Joseph et Ambroise Paré, afin d’ offrir un déjeuner le dimanche matin. Tout cela a renforcé cette affection au patrimoine immatériel à Mons, comme dans d’autres villes, et cela démontre à quel point le folklore est vivant et attendu!«
A quoi doit-on s’attendre cette année avec ces grandes retrouvailles ?
« Cette ducasse va inévitablement amener plus de ferveur et de public. Il y aura une fougue. On va se rendre compte à quel point c’est le public qui est l’acteur principal du folklore. Sans lui, rien n’est possible. Cela se fera sentir dans toutes les manifestations que ce soit pour le Doudou, les Carnavals, les Marches, la Ducasse d’Ath ».
Certains folklores plus discrets ont – ils évolué, pris du galon avec ces deux années d’annulation ?
« En fonction des villes, de la population et des mesures sanitaires, certains se sont réinventés. Petits ou grands folklore, immatériel ou pas, l’identité s’est encrée. Adultes comme enfants« .
Vous avez collecté de nombreuses photos de ces deux « non-ducasse » pourquoi ?
« Car cela va rester dans l’histoire, comme le confinement. Il est important de laisser des traces sur ce qu’il s’est passé et comment la population a réagi durant ces deux années« .
Intvw : Geoffrey Ghilmot
Photos : Geoffrey Ghilmot et Mélanie Manfroid
Cap sur les fêtes :