Depuis 9 mois, la façade de l’Hôtel de ville de Mons s’offre un lourd lifting bien nécessaire. Le petit singe que les montois et touristes caressent en passant devant le bâtiment n’est plus visible. Si le cahier des charges des travaux prévoie l’enlèvement du singe, il n’y aura pas d’intervention sur ce dernier, sauf si celui-ci présente des dégradations. Les autorités estiment que sa patine et son usure font partie de l’histoire . Toutefois, la ville va profiter des travaux pour l’examiner en détail avant de le remettre en place.

Si une intervention s’avérait nécessaire parce qu’un défaut mettrait en péril son avenir, ça se fera en concertations avec un expert reconnu par l’AWap, l’auteur de projet, les techniciens de l’administration et le collège communal. En attendant, il est visible à l’Artothèque qui regroupe 50 000 œuvres appartenant à la ville.

L’origine du petit singe

Il est probablement le plus vieux et le plus célèbre montois.Son histoire repose en fait sur trois hypothèses largement répandues:

• Il est peut-être le chef d’œuvre d’un forgeron voulant accéder à la maîtrise dans sa profession. Et on sait que le singe fut un animal particulièrement en vogue durant le Moyen Âge.
• Il est peut-être l’enseigne d’une taverne qui se trouvait dans les caves de l’Hôtel de Ville. Cette « taverne » fut supprimée en 1897 ou vers 1903 / 1904
• Il est peut-être aussi un pilori pour enfants « turbulents ». On disait en effet autrefois dans le Borinage : Si tu n’es nié sache, ej’té mèn’rai au sinche dé Mons.

Quelle est l’hypothèse la plus fiable ?  Aucune ?  Les trois ?  À chacun de choisir !  Personne, en fait, ne peut dire avec certitude l’origine de ce petit animal si cher au cœur de la population et de ses invités.

Source : Sur la façade de l’Hôtel de Ville de Mons : l’énigme du Singe du Grand-Garde